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François-Joseph Dizi est un harpiste et compositeur belge né à Namur en 1780 et décédé à Paris en 1847. Son père, professeur de violon, lui enseigne cet instrument alors qu’il est enfant mais il préfère la harpe. C’est en autodidacte qu’il se forme et dès ses seize ans, il donne des concerts en Hollande.

Dizi décide ensuite de partir à Londres afin de faire évoluer sa carrière de concertiste. Selon certaines sources, Dizi se serait promené lors d’une escale et aurait vu un homme tomber à la mer. Il aurait alors tenté de le sauver en plongeant lui-même, ne sachant pourtant pas nager. Inconscients, ils auraient tous les deux été secourus. Malheureusement, à son réveil, le bateau ne l’a pas attendu, emportant avec lui ses lettres de recommandation, ses habits et surtout sa harpe. Il monte à bord d’un autre bateau pour tenter de retrouver ses biens, mais en vain. A Londres, seul, sans harpe, il erre dans la ville durant de nombreux jours. Guidé par le son d’une harpe au loin, il atterrit dans l’atelier de fabrication de harpes de Sébastien Erard (1752-1831). Il joue devant ce dernier et est immédiatement engagé comme démonstrateur de harpes. Cela marque le début de sa carrière de musicien en Angleterre. Par ce biais, il rencontre Muzio Clementi (1752-1832) ainsi que le pianiste Friedrich Kalkbrenner (1785-1849) avec qui il fera par la suite des tournées en Allemagne.

A Londres, François-Joseph Dizi est reconnu comme professeur et compositeur. L’un de ses élèves les plus connus est Elias Parish-Alvars (1808-1849). Dizi est très réputé et donne des concerts dans toute l’Europe. En 1824, il quitte Londres pour s’établir à Paris où il s’associe à Camille Pleyel (1788-1855) dans le but de fabriquer des harpes. A Paris, il donne également cours aux filles de Louis-Philippe (1773-1850), dernier roi de France. Durant les années 1830, il fait un rapide séjour à Bruxelles avec son ami, le compositeur et pianiste Frédéric Chopin (1810-1849).

Son intérêt pour la facture de harpe est grandissant. Il développe certaines idées, comme celles de changer l’ordre des pédales ou de construire de nouveaux modèles de harpes. Dizi finit par abandonner la plupart de ses projets au profit de la mécanique de harpe à double mouvement de Sébastien Erard.

Les principales compositions de Dizi sont des sonates, des romances, des fantaisies ou encore un duo pour harpe et pianoforte, une pièce initialement composée pour être jouée avec Kalkbrenner. Ses quarante-huit études sont des œuvres pédagogiques régulièrement utilisées dans l’enseignement de la harpe et considérées comme techniquement très intéressantes et diversifiées.

Article rédigé par Victoria de Schrijver

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